Il y a des jours pluvieux, où notre famille se réunit pour un rituel. Sur des musiques choisies par nos soins, nous lisons ensemble. Blottis sur l’un des canapés, sièges ou toute autre assise, nous partageons ce temps et nous échangeons. Ce temps me permet de faire découvrir aux enfants quelques musiciens comme ils aiment partager leurs artistes. Sur des sons blues, je projetais de lire Hemingway mais mon attention fut accaparée par l’ouvrage de Lucien Perruche » La truite et le saumon à la mouche artificielle ». Que voulez vous, on ne se refait pas…
J’affectionne ce vieux papier et vous n’en serez pas surpris, l’indémodable bon sens de grandes parties de l’ouvrage car monsieur Perruche est moucheur. Construits en trois parties allant de la truite, au saumon et enfin en troisième partie la truite de mer, l’ombre, chevesne… L’auteur s’est attaché également l’écriture de J. d’Or Sinclair (ou Paul de Beaulieu). Biensûr ce livre à quelques planches de pêcheurs illustrant la technique de lancer.
J’ai trouvé également au fil des pages, une recette de vernis pour le montage de mouche, plus précisément pour la finition de la tête : » on peut utiliser pour cela du vernis copal ordinaire à l’alcool ou mieux encore du vernis au celluloïd que l’on préparera ainsi : on mélange 50 centimètres cubes d’acétone et 50 centimètres cubes d’acétate d’amyle que l’on place dans un flacon bien bouché. On y ajoute 10 grammes de celluloïd. On laisse en contact en agitant de temps en temps jusqu’à dissolution complète, ce qui demande plusieurs heures. Si ce vernis est jugé trop fluide ou épais, il est facile de modifier sa viscosité en reduisant ou augmentant la proportion de celluloïd. ». Nous trouvons également de l’entomologie et une monographie de mouches.
Je dévore les pages, en oubliant même de reprendre mon tour pour la diffusion musicale, à la joie de mes enfants qui enchaînent les albums qui me conviennent parfaitement.
Nous trouvons dans ce livre également un chapitre sur « l’étiquette de la pêche à la mouche » et je vous laisse profiter du propos à cette fin d’article.